Comment l'idée d'un pouvoir absolu du Roi de France s'est-elle imposée (XVIe-XVIIe s.) ?

Publié le par Nino Lashkhi

Une réaction face à la fragilité de l’église et du pouvoir

Durant la période médiévale, le Roi est l’image d’un père idéal pour ses sujets. Sa souveraineté s’appuie sur la religion ; il est lieutenant de Dieu sur terre. Mais la crise religieuse du XVIe siècle met en péril la légitimité de son pouvoir.   

Le conflit religieux débouche sur une guerre civile, avec, en 1572, le massacre de la Saint- Barthélémy ; les derniers Valois affrontent une grave crise de la monarchie.

Henri IV, avec l’Édit de Nantes (1598), place la loi du roi au-dessus des querelles religieuses et donne à la personne royale une nouvelle légitimité. Malgré son assassinat en 1610, ses successeurs Louis XIII et Louis XIV, son petit-fils, vont imposer l’idée d’un pouvoir absolu du souverain.

Louis XIV, monarque absolu

Pour les contemporains, l’État absolu est un état gouverné par la raison et en accord avec la loi divine. Garant de l’intérêt commun, il est dominé par le Roi, image de Dieu, dont la puissance n’a pas de limite.

Pour montrer cette puissance, le Roi bénéficie d’une administration de plus en plus développée et efficace, de parlements qui répandent la justice royale, d’un royaume de France opulent et peuplé, dont les impôts contribuent à sa richesse, et enfin d’une puissance militaire qui le fait craindre dans toute l’Europe.

Le Roi, image de cette puissance « absolue »

Les cérémonies du sacre, les portraits et la pompe des entrées royales dans les villes imposent cette image à toute la société.

La demeure du Roi est le siège du pouvoir, la démonstration de sa puissance  et de sa richesse. Louis fait construire à Versailles un palais qui est l’emblème de la monarchie « absolue » édifiée par les Rois de France

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